La Journée Météorologique Mondiale (JMM) a été célébrée ce dimanche 23 mars 2025. Au Sénégal, l’Agence nationale de l’Aviation civile et de la Météorologie (ANACIM) a organisé une journée de réflexion ce lundi 24 mars autour du thème de cette année : « Combler ensemble les lacunes en matière d’alertes précoces ».
L’ANACIM a mis à profit cette journée pour inviter les parties prenantes à réfléchir sur la mise en place d’un Système d’alerte précoce (SAP) national intégré pour mieux anticiper les aléas climatiques (vents forts, houles dangereuses, inondations, poussière, vague de chaleur…).
A cet effet, cinq (5) panels ont été organisés sur : Connaissance des risques, Surveillance et Alertes, Diffusion et Communication, Préparation et Réponses mais aussi le Financement des systèmes d’alertes précoces. Des séances qui ont vu la participation d’experts de plusieurs entités comme la DGPI, la DGPRE, le CSE, l’ISRA, l’ANAT, l’UCAD, le CESTI, l’URAC, le COMNACC, le Centre de Gestion de la Qualité de l’Air, la SONATEL, l’ARTP, JOKALANTE, La Banque Agricole, la Direction de la Santé, la Croix Rouge, la BNSP, le Fonds de Solidarité Nationale, la DPC…
A la cérémonie officielle, le Directeur général de l’ANACIM a relevé des éléments qui mettent en évidence la nécessité urgente de se doter d’un SAP performant. Dr Diaga Basse a souligné que l’OMM a annoncé que 2024 a battu le record de l’année la plus chaude depuis 1981, les projections indiquent que la part de la population sénégalaise affectée par au moins une vague de chaleur par an pourrait passer de 3,5 % en 2000 à 13,6 % d’ici 2080, en octobre 2024 des inondations dévastatrices dans l’est du Sénégal ont déplacé plus de 56 000 personnes, submergeant des terres agricoles et détruisant des infrastructures essentielles.
Le Ministre des Infrastructures et des Transports terrestres et aériens qui a présidé la cérémonie d’ouverture a soutenu qu’en permettant d’anticiper les événements météorologiques extrêmes, les alertes précoces sauvent des vies, protègent les infrastructures et minimisent les pertes économiques.
Mais pour Yankoba Diémé, il subsiste encore des disparités dans l’accès à ces systèmes, notamment en Afrique et dans les pays en développement. Pour le Sénégal, le Ministre promet le renforcement des moyens de l’ANACIM et la consolidation du partenariat avec l’Organisation Météorologique Mondiale (OMM). Il a surtout appelé à une synergie renforcée entre les autorités publiques, les scientifiques, le secteur privé et la société civile, afin de garantir une approche intégrée et inclusive.
