Les défis à relever demeurent nombreux dans ce contexte de changement climatique pour la 29e Conférence des Parties (COP29) de la Convention-cadre des Nations Unies sur le changement climatique (CCNUCC) qui se tient à Azerbaïdjan du 11 au 22 novembre 2024. Mais la question du financement sera au cœur des discussions à Baku la capitale azerbaïdjanaise. « La question de la finance est l’enjeu crucial de la COP29 avec la finalisation du processus de définition de la finance climatique avec la mise en place de mécanismes d’accès aux fonds simplifiés pour les communautés les plus vulnérables », avait indiqué Pr Daouda Ngom, le Ministre de l’Environnement et de la Transition Ecologique lors de la dernière réunion préparatoire de la délégation sénégalaise.
Ainsi à la sortie de la conférence de Baku, le monde devra être édifié sur le Nouvel Objectif Collectif Quantifié (NOCQ) relatif au soutien financier en faveur des pays en développement. A la COP 21 de Paris en 2015, les pays développés avaient promis de mobiliser au moins 100 milliards de dollars par an de 2020 jusqu’à 2025. Un objectif pas encore atteint. Pourtant pour la COP 29, il s’agit d’augmenter ce montant pour aider les pays en développement dans leurs efforts d’atténuation et d’adaptation face à la crise climatique. La question de la mise en œuvre du Fonds pour les Pertes et Dommages mis en place à Dubaï lors de la COP28 pour soutenir les pays moins pollueurs et plus impactés par la crise climatique sera aussi à l’ordre du jour.
Il faut tout de même comprendre que les négociations sont déjà entamées depuis des mois. A la COP, il s’agit de finaliser, d’harmoniser les positions pour permettre aux décideurs de prendre les décisions dans l’intérêt de toutes les parties. Le Sénégal négocie dans le Groupe des 77 et la Chine (G77). Un groupe de 134 pays d’Afrique, d’Asie et d’Amérique Latine qui défendent leurs intérêts communs au sein des Nations-Unies.
Parallèlement aux négociations formelles, il est toujours prévu un espace ouvert au public qui propose des sessions thématiques (finance, énergie, science, capital humain, transport…) et une variété d’expositions et d’événements culturels liés au changement climatique.
L’ANACIM participe à l’animation scientifique du pavillon du Sénégal à travers des side events mais aussi à d’autres rencontres pour saisir des opportunités de développement de ses projets dans le domaine météorologique. Les experts de l’ANACIM sont aussi invités à des rencontres comme par exemple sur l’autonomisation des petits producteurs grâce aux informations météorologiques au pavillon des Émirats arabes unis ou encore sur les Systèmes d’alerte précoce pour les urgences sanitaires liées à la chaleur au pavillon des Etats-Unis. A Baku, la COP29 est organisée au sein du stade olympique de la ville.