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« En règle générale le hub aérien c’est un planning de vols établi par une compagnie aérienne, adossé sur un modèle d’organisation aéroportuaire qui offre aux passagers la possibilité de voyager d’un point à l’autre de la planète en passant par une seule plateforme de correspondances ».

Si des acteurs du secteur aérien sénégalais sont d’accord sur cette formulation, ils ont au cours d’un panel organisé ce mercredi 24 octobre 2024 dans le cadre des états généraux des transports publics, donné plusieurs axes de développement pour réussir la mise en place d’un hub.

Déjà pour le directeur général de la compagnie Arc en ciel, une mauvaise formulation des concepts est un obstacle à l’atteinte des objectifs. Pour Ibra Wane, le hub aérien c’est exclusivement l’affaire de la compagnie aérienne alors qu’en 2016/2017, on a décrété un hub aérien par une vision sans même l’existence d’un transporteur national.

Le Directeur général de l’ANACIM va plus loin pour dire qu’il faut avoir une vision holistique car la compagnie n’évolue pas en vase clos. Pour Dr Diaga Basse, « nous sommes sur un marché avec la loi de la concurrence et c’est le passager qui décide. Donc nous sommes dans un écosystème où toutes les parties contribuent à la décision du passager. Parmi ces acteurs il y a le gestionnaire d’aéroport, l’assistance en escale, le fournisseur de services de navigation aérienne… ». Face à la concurrence, le Directeur général de l’ANACIM souligne qu’il faut voir comment faire des alliances quelle quoi sa taille pour affronter la concurrence. Il donne l’exemple de grandes compagnies qui se retrouvent dans des alliances comme : Star Alliance, OneWorld et Skyteam.

Sur l’aspect écosystème, Mamadou Abiboulaye Dièye, Directeur général de AIBD SA explique que toutes les entités sur la plateforme sont liées, « si Air Sénégal plonge, toutes les entités plongent. Il s’agit de changer de mode de management, d’être plus rigoureux et l’Etat soit à nos côtés pour nous permettre de faire les investissements nécessaires sur les infrastructures et les ressources humaines ».

Sur d’autres aspects de ce panel consacré au hub aérien, on peut aussi relever les appréciations de Bocar Diop, Directeur général de 2AS sur un bon choix de l’équipe dirigeante qui prend tout suite les bonnes décisions. Il soutient que c’est le cas d’Air Sénégal avec la suppression de lignes qui étaient juste des vols de prestige avec de grosses pertes. Sur ce point, Naby Sylla, Directeur régional et administratif de Transair parle de choix de dirigeants qui doivent être des acteurs du secteur qui prendront les bonnes décisions au bon moment.

Hanne Samba Sall Directeur des Ressources Humaines d’Air Sénégal va confirmer les propos de Diop et Sylla en informant que des changements majeurs sont intervenus au niveau de la compagnie avec la nomination d’un nouveau directeur général qui place sa vision sur trois piliers : le respect du client, la rigueur du personnel, la probité morale sur tous les actes posés.

Pour une compagnie plus performante, le syndicaliste Alassane Ndoye, secrétaire général du SUTTAAAS propose la fusion entre Air Sénégal et Transair, le renforcement de la flotte et le développement des partenariats. Pour sa part, le Président de l’Intersyndicale des travailleurs du secteur aérien, Cheikh Wade avance l’ouverture de la compagnie au secteur privé national.

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